Mens-moi encore
Mens-moi encore
Comme lorsque tu me disais « tout ira bien »
Quand l’esquif quittait son port
Pour s’abimer dans la tempête au loin
Mens-moi encore
Comme lorsque tu me disais « tout ira bien »
Quand l’esquif quittait son port
Pour s’abimer dans la tempête au loin
Inutile entité, diaphane, effacée,
Distante, dissolue, hideuse et dispersée ;
Entité titubante et presque déficiente,
Nais-tu ou le nies-tu, disloquée, dissonante ?
J’ai laissé mon cœur aux cris de ton absence
Percutant le chaos de ton cruel silence
J’ai laissé mon âme vidée de son essence
Et offert à tes yeux ma douce déchéance
Amour, glisse-toi au creux de mes sens.
Magnifie mon corps de mille caresses
Osmotiques, au point de l’indécence.
Unifie nos cœurs, offre-moi l’ivresse.
Comme le clavecin dont les notes resteraient
Coincées contre son corps, caressé, percuté
Par les cruelles mains du claviériste porté
Uniquement par le cœur, destructeur, de l’ivraie.