L’épave (II)

Capitaine d’une carcasse désormais
En corps à corps avec une mer déchainée,
Capitaine perdu d’un esquif enchainé
dont les planches tendues se craquent, désarmées.

Corrosif, l’océan se cramponne à la coque,
A bras le corps. Le bois, brûlé, couvert de cloques,
Encaisse des vagues contondantes les chocs
Et l’eau combattante dans l’écume se moque.

Capitaine d’une carcasse corrompue,
Perdue corps et biens dans une douleur repue,
Accrochée au corail, à jamais détenue,
Seul, ne formant plus qu’un avec les os rompus.

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