La tisseuse
Aussi fugace que le son du vent qui bruisse,
Comme celui d’un drap de soie qui se soulève,
Je suis la tisseuse qui lentement se glisse
Au sein des songes fous, quand la lune se lève.
Suspendu aux lèvres d’un sourire complice,
Tu te laisses, conquis, embraser de bonheur,
Car je suis la tisseuse et douce séductrice,
Enveloppant ton corps d’une suave chaleur.
Enhardi tu parcours la saveur de mes cuisses,
Je me laisse charmer et attise l’ardeur,
Car je suis la tisseuse et file les délices
Aussi surement que je déroule les leurres.
Eperdu, tu te perds, suprême sacrifice,
Oubliant le fracas des vagues sur la grève.
Car je suis la tisseuse et lentement j’éclisse,
Enveloppant ton cœur du linceul de ses rêves.